C’est ce que nous dépensons annuellement au Québec pour les médicaments. L'État assume près de la moitié de cette facture. Depuis 30 ans, leur coût et leur consommation augmentent de manière incontrolée en raison de politiques complaisantes.
Le Québec est un des endroits sur la planète où la situation est la pire.
Cette hémorragie nous coûte collectivement des milliards de dollars.
Il existe des remèdes à ce gaspillage. D’autres pays l’ont fait et économisent des milliards.
Pourquoi pas nous?
Voyez le diagnosticLa population québécoise consacre actuellement aux médicaments une part 3 fois plus grande de ses dépenses de santé qu’il y a trente ans.
Part des dépenses de santé au Québec destinée aux médicaments.
Dépenses en médicaments par personne
La hausse des dépenses en médicaments a provoqué à elle seule près du quart de l’augmentation des dépenses de santé entre 1985 et 2010.
8% vs. 15%
L’augmentation annuelle des coûts des médicaments est de 8%... contre 15% pour celle des primes d’assurance médicaments des régimes privés.
Près de 250 millions en crédit d'impôts
Jusqu’en 2013, protection de 15 ans sur leurs brevets, seulement au Québec. Coût : 150 millions par année.
Entre 25 et 50 millions en subventions directes de toutes sortes
...et une méthode de fixation des prix qui ne soumet pas les pharmaceutiques à une véritable concurrence ou à une négociation serrée.
En se comparant à d’autres pays, on constate que les avantages consentis occasionnent des coûts additionnels importants.
Par exemple, en appliquant les politiques de la Nouvelle-Zélande, nous pourrions épargner... près de 1,5 milliard $.
L’expérience d’autres pays nous montre qu’il est possible de reprendre le contrôle et de mettre fin à ce gaspillage qui nous ruine.
Découvrez comment.Pour mettre fin au gaspillage, de plus en plus de gens proposent la mise sur pied d’un organisme public.
Un projet de loi instituant Pharma-Québec, un tel organisme, a déjà été déposé à l’Assemblée nationale.
Malheureusement le gouvernement n’a pas voulu en débattre.
Présentement au Québec, on rembourse plusieurs médicaments qui ont le même effet, à des prix différents plutôt que de conserver le moins cher.
Pharma-Québec achèterait les médicaments pour le régime public d’assurance médicaments en mettant les compagnies pharmaceutiques en réelle concurrence.
<En sélectionnant le plus bas soumissionnaire pour de grands volumes, le prix des médicaments peut être réduit de 10% à 40%. Les hôpitaux québécois le font déjà et ça fonctionne.
+ En savoir plusLa Nouvelle-Zélande le fait déjà
Avec Pharma-Québec, le Québec aurait la capacité de produire des médicaments génériques et des vaccins.
Produire des médicaments, ça ne veut pas dire remplacer l’industrie pharmaceutique, mais bien de combler ses lacunes et la forcer à pratiquer des prix raisonnables.
Cela permettrait de contrer les risques de cartels et de répondre aux pénuries. En cas de pandémie, la capacité de produire massivement des vaccins nous ferait épargner des dizaines de millions.
+ En savoir plusLa Suède, le Brésil... et Infoman le font déjà
Pharma-Québec investirait jusqu’à 5% de son budget dans la recherche et le développement de nouveaux produits pharmaceutiques.
Pour le moment, le Québec disperse son argent en subventions directes et indirectes à l’industrie. Les emplois promis en retour disparaissent.
Cet argent gaspillé serait mieux investi dans la recherche publique.
+ En savoir plusLes États-Unis et le Brésil le font déjà
S'il est bien conçu et géré, un système universel d'assurance-médicaments permettrait d'économiser des milliards de dollars.
Les employeurs et les travailleurs verraient les coûts de leur couverture santé complémentaire diminuer considérablement et plus de patients bénéficieraient d'une couverture plus grande pour plus de médicaments.
L’actuel système à deux vitesses pourrait être remplacé par un autre où nous serions tous et toutes assurés au sein d’un seul régime d’assurance-médicaments public.
Selon des simulations, dans ce régime public :
Couverture de l’ensemble de la population (7,7 millions de personnes)
Aucune franchise ou quote-part à débourser pour obtenir ses médicaments
Frais administratifs huit fois moins élevés que les régimes privés
Primes établies en fonction du revenu comme actuellement et les très faibles revenus n’ont pas à payer
Primes à moindre coût estimées à au moins 50% de moins que les primes actuelles au privé.
Présentement, les assurances privées coûtent entre 650$ et 1500$ pour les individus, et entre 1400 $ et 2400 $ pour les familles
140 millions $ d’économies réalisées sur les frais d’ordonnance en raison de la simplification du système pour les pharmaciens
Économies sur le prix des médicaments en raison du volume d’achat
En Ontario, une négociation similaire a permis des économies d’au moins 830 millions $ pour l’État et pour les patients.
Une plus grande accessibilité aux médicaments pourrait en faire augmenter la consommation. Il faudra donc prévoir des campagnes de prévention et de sensibilisation visant l’utilisation plus rationnelle des médicaments.
Autant le grand public que le corps médical devront être sensibilisés.
Les solutions présentées dans ce site pour mettre fin au gaspillage de notre argent dans les médicaments sont toutes réalisables. Pourquoi alors les autorités publiques ne les appliquent-elles pas?
Il faut savoir que l’industrie pharmaceutique protège farouchement ses marges de profits colossales. Elle fait appel à une armée de lobbyistes pour influencer les gouvernements et l’opinion publique à son avantage et fait un marketing intensif auprès des professionnels de la santé pour imposer ses produits. En fait, elle investit plus d’argent dans ces activités que dans la recherche! Plusieurs cas de pratiques frauduleuses par l’industrie ont également été révélées partout dans le monde.
Nous vous invitons donc à contrer cette influence qui nous coûte très cher en posant un geste simple qui montre votre appui aux solutions pragmatiques présentées dans ce site :
2967 personnes disent ouià des solutions contre le gaspillage
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